La vallée électrique
Emmanuel Foëx
Texte de Broennimann Tarramo
ISBN 9782884740135
CHF 53.66
La vallée électrique
Auteur | Emmanuel Foëx |
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Format | 28 x 24 cm |
Nombre de page | 164pages |
Contenu | 210 photographies en bichromie |
Reliure | relié cartonné |
Parution | 2005 |
ISBN | 9782884740135 |
A travers l'arc alpin, la carte topographique dresse une constellation d'usines situées dans les sillons des vallées. Comme un calque, les forces motrices utilisées pour produire de l'énergie se superposent aux forces d'érosion à l'œuvre, les cours d'eau et les pentes. L'installation de machines dans la nature transforme toute la montagne en un moteur inanimé. Afin de dépasser la seule «forme technique», l'usine est souvent assimilée à une institution humaine, maison ou temple, par son ornementation classique et le codage d'éléments architecturaux, comme les fenêtres thermales, les frontons, les créneaux et les chaînages, ou par la répétition industrielle de motifs et un agrandissement de l'échelle.
De nombreuses informations formelles sont directement liées aux espaces spécifiques de la production et des machines. Par opposition à la halle des machines, lieu confiné comparable à une maison, le transformateur se présente comme un organe de transmission, un squelette à ciel ouvert qui se prolonge par des pylônes et des câbles, silhouettes d'arbres et de lignes d'acier striant l'horizon. Quel est le résultat de la somme des images, un cortège de centrales électriques dans le paysage? Une histoire des techniques et des styles architectoniques? Il est question surtout du regard et de la perception de la nature… Regarder et désigner des machines produisant de l'énergie, c'est rendre visible par contraste le fonds du décor, un paysage entropique, des sites naturels portant la marque de leur mutation progressive.
Mais cette vallée idéale apparaît aussi comme une mécanisation, par l'industrie humaine, de la sphère terrestre qui se transformerait peu à peu en une œuvre d'art totale, un «environnement» électrique, une «électri/cité». (extrait du texte de T. Broennimann)