Devise

Catégorie : Étiquette :

Anna Akhmatova
Requiem pour l’Europe
illico n° 27
Tatiana Victoroff
ISBN 9782884749404

 

CHF 15.61

Anna Akhmatova Requiem pour l’Europe

Auteur

Tatiana Victoroff

Parution

Format

11 x 17.5 cm

Nombre de page

224 pages

Contenu

illustrations nb

Reliure

collé

ISBN

9782884749404

Anna Akhmatova (1889-1966), pseudonyme littéraire de Anna Gorenko, est l’une des figures majeures de la période de création artistique intense du début du XXe siècle en Russie. Avec Ossip Mandelstam et Nicolas Goumilev, elle fonde en 1910 l’« Atelier des poètes » où s’élabore, par opposition aux brumes d’un symbolisme qui s’essouffle, une poésie de la simplicité et du retour au réel, intimement liée cependant aux recherches les plus audacieuses de la poésie de ce temps : Apollinaire qu’elle rencontre à Paris, Rilke qu’elle traduit en russe, ou encore Eliot avec qui elle mènera un « dialogue artistique » tout au long de sa vie.
Alors que ses amis et compagnons d’écriture disparaissent les uns après les autres, broyés par la violence de ce siècle, elle puise dans l’art la force de résister au désespoir, au milieu de la tragédie qui la touche elle-même au plus intime, ne lui épargnant rien. Interdite de publication vingt-cinq ans durant, elle reste, tout au long de ce temps marqué par la révolution, la terreur stalinienne et l’invasion nazie, la voix jamais bâillonnée de son peuple souffrant. Son silence même, que « l’on entend partout », « remplit la salle du tribunal » et lorsque, à la faveur d’un dégel, paraît enfin une anthologie de sa poésie « honnie et célébrée », les cinquante mille exemplaires s’arrachent en quelques heures.
Sa poésie réunit les générations, les temps et les pays, témoignant de l’universalité de la lutte, par l’art et la création, contre la barbarie et le chaos. Retrouvant, à la fin de sa vie, la possibilité de faire entendre ses vers, Akhmatova recevra la reconnaissance universelle, marquée par de multiples récompenses décernées dans les divers pays européens.

Tatiana Victoroff est originaire de Tioumen en Sibérie où elle a étudié la littérature étrangère avant de soutenir sa thèse à l’Université de Moscou (MGU). Elle se passionne pour l’étude comparée des littératures européennes contemporaines et leurs correspondances avec leurs sources médiévales. Arrivée en France, après avoir un temps enseigné la langue et la littérature russes à l’ENS Lettres et Sciences Humaines de Lyon, elle poursuit sa recherche à l’Université de Strasbourg dans le domaine des rapports entre littérature et spiritualité, notamment dans le cadre de la reprise à l’époque moderne du théâtre des Mystères. Elle s’intéresse également aux enjeux de la pensée de l’émigration russe en France et travaille à transmettre au public français le riche héritage de la littérature russe dans la perspective d’un dialogue des cultures.