Exeunt
Œuvres complètes, volume 7
Louis-Paul Guigues
ISBN 9782889680023
Exeunt Œuvres complètes, volume 7
Auteur | |
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Format | 12 x 18 cm |
Nombre de page | 180 pages |
Reliure | broché |
ISBN | 9782889680023 |
Exeunt… Dans les pièces de théâtre, cette didascalie indiquait jadis que les personnages quittaient la scène. C’est le titre que Louis-Paul Guigues a choisi de donner à la sublime cérémonie des adieux destinée à prendre place au terme de son œuvre. Exeunt est à sa manière un palais des songes où l’écrivain rencontre une dernière fois les personnages auxquels il a donné vie. On retrouve dans ce livre la singulière magie de Louis-Paul Guigues, maître d’une prose où s’allient le génie baroque et le plus parfait hiératisme, comme si les puissantes volutes de l’imaginaire se résorbaient dans les lignes pures et concises d’un blason. Exeunt est la clé de voûte de l’édifice fictionnel de Louis-Paul Guigues. C’est aussi un fascinant trompe-l’œil où disparaissent les personnages, tandis que le narrateur aspire à trouver place parmi eux, comme si la suprême félicité était de s’évanouir dans leur sillage «jusqu’à la fin des temps».
Louis-Paul Guigues est l’auteur de merveilleux récits – citons Labyrinthes (1947), Lisbeth (1953) ou La Dernière Chambre (1958), – qui ont impressionné des écrivains comme Butor, Jaccottet, Klossowski ou Thomas, et de traductions qui ont marqué leur temps.
Né à Gênes en 1902, il mourra à Paris en 1996, après une vie passée à guetter la beauté et la grâce. En 2013, la réédition revue et corrigée de Labyrinthes (1947) a inauguré l’édition des œuvres complètes de Guigues en collection de poche. Une occasion unique de découvrir l’une des plus mystérieuses œuvres romanesques de la seconde moitié du XXe siècle.
«Il est des lectures (un assez grand nombre, il faut bien dire) qui s’évaporent peu après que le livre a été refermé, et puis d’autres, parfois anciennes, qui s’ordonnent dans le souvenir à la façon de strates quasi géologiques. Plusieurs décennies plus tard, certaines de ces couches nous apparaissent encore piquetées d’éclats de mica, quand d’autres continuent d’émettre ce que l’on pourrait comparer à des lueurs sourdes, à des feux voilés et lointains.» Voilà ce que disait à juste titre Gilles Ortlieb à propos de l’art de Guigues. Une œuvre ayant subi une «injuste occultation» et dont les différents livres sont «tous également beaux», écrivait Philippe Jaccottet.